Métier en plein essor, cette composante historiquement discrète de la gestion de patrimoine - qu'il s'agisse de single family offices (SFO) ou de multi family offices (MFO) - concentre désormais toutes les attentions.
Pour les nouveaux family offices, dont on ne louera jamais assez la position d’avant garde en gestion de patrimoine, le défi est grand d'aboutir à une certaine visibilité, sinon légitimité, alors même que de les appellations et créations de structures se multiplient. Si la discrétion reste de mise pour les plus anciens, notamment les SFOs, force est de constater que les sorties se multiplient sur leurs pratiques ESG ou leur rôle de premier plan dans le financement de l'innovation via le private equity.
Encore peu visibles mais déjà terriblement sollicités, acteurs historiques comme récents font également de plus en l'objet d'études poussées sur leurs perspectives et choix d'investissements, leur conférant de facto un rôle croissant d'influenceurs.
Une diversité croissante
Le premier d’entre deux serait né il y a 140 ans : le Rockefeller Family Office, qui existe toujours existe toujours et conseille aujourd'hui d’autres familles, a fut ainsi créé par John D. Rockefeller senior en 1882. Différentes sources s'accordent aujourd'hui pour estimer le nombre d'acteurs à près de 8000 dans le monde.
Pour autant, définir qu'une structure est un réel family office demeure complexe. Un label en France existe, des associations de premier plan nationales ou internationales (AFFO, Club MFO, LAFO, ENFO) s'engagent, des agréments existent parfois (CSSF). Mais les critères et données restes dispersées voire inaccessibles pou nombre d'entre eux. Une vraie difficulté subsiste enfin, due à leur très grande diversité : aucun family office ne ressemble à un autre.
Certains ont une clientèle centrée sur les grandes familles, avec par exemple un pôle d'excellence sur la gouvernance familiale. D’autres se sont spécialisés sur les entrepreneurs, notamment les fortunes issues du secteurs très innovants (fintech, medical, etc). Des family offices orientés avant ESG ou impact sont également nés ces dernières années.
Leurs trajectoires et approches du métier sont souvent passionnantes, inspirantes et terriblement pragmatiques : vous retrouvez une sélection d’entre eux dans la section Leaders du site, interviewés au cours de nos rencontres précédentes, d’autres à l’intérieur même de la plateforme, pour nos abonnés premium uniquement.
Des enjeux de confiance et de pertinence
Comprendre et gagner la confiance de ces acteurs n’est pas chose aisée. Les family offices ont un penchant naturel pour la discrétion, sont extrêmement sélectifs et en aucun cas sensibles au commissionnement, ne fonctionnant généralement que sous forme honoraires avec leurs clients.
Leur dimension entrepreneuriale, leur engagement sociétal et leur potentiel d’investissement font portant d’eux des partenaires incontournables. Nombre d’entre eux investissent par exemple aux côtés de leurs clients. Leurs pratiques et leurs prescriptions façonnent ainsi le futur du secteur où des valeurs d'indépendance, agilité et innovation sont portées par des experts aguérris avec des compétences très poussées en structuration, investissements, et bien sûr, fiscalité.
Une extrême personnalisation, une écoute fine et permanente des tendances, une sensibilité forte au private equity, mais aussi des exigences ESF élevées : des banquiers privés nouvelle génération, nés pour bouleverser l'univers du conseil patrimonial pour de nombreuses années.
👉 Pour accompagner ces acteurs passionnants, le Family Office & Asset Management Forum se tient chaque année en mars au Luxembourg. Cette grande conférence très suivie est l’occasion pour eux de se connecter entre pairs, SFO et MFO de plusieurs pays (France, Luxembourg, Belgique, Allemagne, etc), de débattre et d’échanger des bonnes pratiques, mais aussi leur vision du métier. Un rendez-vous essentiel, et toujours très riche d’enseignements.
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